impressionnisme

Comment est né l’impressionnisme ?

Tout commença par la volonté de sortir du salon…
Les créateurs de l’impressionnisme ont eu rapidement le désir de créer leur propre exposition. Cela peut nous sembler peu à une époque comme la nôtre où les galeries d’art sont omniprésentes dans les grandes villes, mais dans le Paris du XIXe siècle, il n’y avait qu’une seule exposition officielle, parrainée par l’État – le Salon – et très peu de galeries d’art consacrées aux œuvres d’artistes vivants.

Pendant la majeure partie du XIXe siècle, le Salon était donc le seul moyen d’exposer ses œuvres (et donc le seul moyen d’établir sa réputation et de gagner sa vie en tant qu’artiste). Les œuvres exposées au Salon étaient choisies par un jury, qui pouvait souvent être très arbitraire. Les artistes que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’impressionnistes – Claude Monet, August Renoir, Edgar Degas, Berthe Morisot, Alfred Sisley (et plusieurs autres) – ne pouvaient pas se permettre d’attendre que la France accepte leurs œuvres. Ils avaient tous été rejetés par le jury du Salon au cours des dernières années et estimaient qu’attendre une année entière entre deux expositions était trop long. Ils avaient besoin de montrer leur travail et ils voulaient le vendre.

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Edgar Degas, La classe de ballet, 1871-1874, huile sur toile, 75 x 85 cm (Musée d’Orsay, Paris)

Ces artistes mirent alors leur argent en commun, louèrent un studio appartenant au photographe Nadar et fixèrent une date pour leur première exposition collective. Ils s’appelèrent « La Société anonyme des peintres, sculpteurs et graveurs » et leur première exposition eu lieu à peu près en même temps que le Salon annuel, en mai 1874. Les impressionnistes organisèrent huit expositions de 1874 à 1886.

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Pierre-Auguste Renoir, Bal du moulin de la Galette, 1876, huile sur toile, 131 x 175 cm (Musée d’Orsay, Paris)

Les impressionnistes considéraient Manet comme leur source d’inspiration et le chef de file de leur esprit de révolution, mais Manet n’avait aucune envie de se joindre à leur entreprise coopérative d’expositions indépendantes. L’artiste avait monté son propre pavillon pendant l’Exposition universelle de 1867, mais il ne souhaitait pas abandonner le jury du Salon. Il voulait que Paris vienne à lui et l’accepte, même s’il devait supporter d’être ridiculisé dans le processus.

Manque de finition

Monet, Renoir, Degas et Sisley s’étaient rencontrés en classe. Berthe Morisot était une amie de Degas et de Manet (elle allait épouser Eugène, le frère d’Édouard Manet, à la fin de l’année 1874). Elle avait été acceptée au Salon, mais son travail était devenu plus expérimental depuis lors. Degas a invité Morisot à se joindre à leur effort risqué. La première exposition n’a pas rapporté d’argent aux artistes, mais elle a attiré les critiques, dont certains ont jugé leur art abominable. Ce qu’ils voyaient n’était pas achevé à leurs yeux ; il s’agissait de simples « impressions ». Ce n’était pas un compliment…

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Berte Morisot, Le berceau, 1872, huile sur toile, 56 x 46 cm (Musée d’Orsay, Paris)

Les peintures des artistes néoclassiques et romantiques avaient un aspect fini. Les œuvres achevées des impressionnistes ressemblaient à des esquisses, des « impressions » rapides et préliminaires que les artistes jetaient à la volée pour conserver une idée de ce qu’ils allaient peindre plus soigneusement à une date ultérieure.
Normalement, les « impressions » d’un artiste n’étaient pas destinées à être vendues, mais devaient être des supports pour la mémoire – pour ramener ces idées dans l’atelier afin de réaliser le chef-d’œuvre sur la toile. Les critiques trouvaient absurde de vendre des tableaux qui ressemblaient à des impressions bâclées et de les présenter comme des œuvres finies.

 

Paysage et vie contemporaine

Courbet, Manet et les impressionnistes remettent également en cause les codes catégoriels de l’Académie. L’Académie considérait que seule la « peinture d’histoire » était de la grande peinture. Ces jeunes réalistes et impressionnistes remettent en question la hiérarchie des sujets établie de longue date. Ils pensaient que les paysages et les scènes de la vie contemporaines étaient aussi dignes et importantes.

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Claude Monet, Coquelicots, La promenade, 1873, 50 x 65 cm (Musée d’Orsay, Paris)

 

La lumière et la couleur

Dans leurs paysages et leurs scènes du quotidien, les impressionnistes ont tenté de saisir un moment particulier dans le temps en mettant en évidence des conditions atmosphériques spécifiques – lumière scintillant sur l’eau, nuages en mouvement, pluie éclatante. Leur technique tentait de capturer ce qu’ils voyaient. Ils peignaient de petites virgules de couleur pure les unes à côté des autres. Lorsqu’un observateur se tenait à une distance raisonnable, ses yeux voyaient un mélange de marques individuelles, des couleurs qui s’étaient mélangées optiquement. Cette méthode a permis de créer des couleurs plus éclatantes que les couleurs mélangées comme la peinture physique sur une palette.

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Claude Monet, La Gare Saint-Lazare, 1877, huile sur toile, 75 x 104 cm (Musée d’Orsay, Paris)

Un aspect important de la peinture impressionniste était l’apparition de la lumière changeant rapidement à la surface des formes et la représentation des conditions atmosphériques changeantes. Les impressionnistes voulaient créer un art moderne en capturant le rythme rapide de la vie contemporaine et les conditions fugaces de la lumière. Ils peignaient en plein air pour capturer l’apparence de la lumière qui vacillait et s’éteignait pendant qu’ils travaillaient.

 

Réception de l’impressionnisme

Le critique Louis Leroy a été le premier à mettre l’accent sur le terme «impression» en relation avec le nouveau tableau, en l’adoptant d’après Impression de Monet : Lever du soleil dans un dialogue satirique intitulé «Exposition des impressionnistes» qui a été publié dans la populaire revue illustrée Le Charivari.

Leroy a trouvé l’utilisation par Monet d’«Impression» dans le titre de sa peinture, particulièrement appropriée parce qu’elle suggérait que l’œuvre était inachevée selon les conventions académiques de représentation; c’est-à-dire qu’elle représentait une simple impression de la scène, plutôt qu’une œuvre d’art entièrement structurée et achevée. Leroy a souligné à plusieurs reprises le terme «impression» dans le dialogue et a décrit de nombreuses peintures de Monet et de ses collègues exposants comme étant bâclées. Malgré cette importante association critique précoce du terme «impression» avec négligence, deux ans plus tard, «Impressionnisme» et «Impressionniste» étaient largement utilisés pour étiqueter le nouvel art par ses partisans ainsi que ses détracteurs.

C’est sans aucun doute la flexibilité du terme qui lui a permis d’être si largement adopté, mais avec cette flexibilité est venue une certaine confusion sur les objectifs du mouvement.

Dans les années 1880, les impressionnistes ont accepté le nom que les critiques leur ont donné, bien que leur réception en France ne se soit pas améliorée rapidement. D’autres artistes, comme Mary Cassatt, reconnurent la valeur du mouvement impressionniste et furent invités à s’y joindre. Des collectionneurs américains et étrangers ont également acheté de nombreuses œuvres des impressionnistes et aujourd’hui, une grande partie des tableaux impressionnistes reste en dehors des collections françaises.

 

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